Le syndrome de l’imposteur et 5 façons de le combattre
Beaucoup d’étudiants et de salariés très performants partagent un petit secret : au fond d’eux, ils se sentent comme des escrocs et pensent que leurs réalisations sont le résultat du pur hasard. Ce phénomène psychologique, connu sous le nom de syndrome de l’imposteur, vous pousse à croire que vous êtes incompétent et inefficace malgré les preuves qui indiquent le contraire.
Ce syndrome peut prendre diverses formes, selon les antécédents, la personnalité et les circonstances de la personne. Si vous avez tendance à avoir le sentiment que les personnes qui vous entourent finiront bien par découvrir ce que vous êtes, il pourrait être utile de réfléchir au type d’imposteur que vous êtes pour pouvoir résoudre vos problèmes en conséquence.
Pourquoi les personnes compétentes sont celles qui souffrent le plus du syndrome de l’imposteur et comment s’épanouir malgré tout ? Eléments de réponse.
Les catégories du syndrome de l’imposteur
Pourquoi les personnes compétentes souffrent du syndrome de l’imposteur et comment s’épanouir malgré tout, une experte de renommée internationale dans le domaine du syndrome de l’imposteur, s’appuie sur des décennies de recherche sur les sentiments frauduleux chez les personnes très performantes.
Grâce à ses recherches, elle a découvert plusieurs « types de compétences » ou règles internes que les personnes qui luttent avec confiance tentent de suivre. Elle a ainsi classé le syndrome de l’imposteur en sous-groupes : le perfectionniste, la superwoman ou le superman, le génie naturel, le soliste, et l’expert.
Cette catégorisation peut être très utile pour identifier les mauvaises habitudes ou les modèles qui peuvent vous empêcher de réaliser votre plein potentiel. Vous trouverez ci-dessous un résumé des modèles identifiés afin que vous puissiez voir si vous vous reconnaissez.
1. Le Perfectionniste
Perfectionnisme et syndrome de l’imposteur vont souvent de pair. Pensez-y bien : les perfectionnistes se fixent des objectifs excessivement élevés et, lorsqu’ils n’y parviennent pas, ils doutent beaucoup d’eux-mêmes et s’inquiètent d’être à la hauteur. Qu’ils s’en rendent compte ou non, ce groupe peut aussi être un maniaque du contrôle, car ils ont souvent l’impression que pour bien exécuter une tâche ou réaliser un projet ils doivent tout superviser et faire par eux-mêmes.
Pour ce type de personnes, le succès est rarement satisfaisant parce qu’ils croient qu’ils auraient pu faire encore mieux. Mais ce n’est ni productif ni sain. Il est essentiel de trouver la satisfaction et cultiver la confiance en soi, célébrer ses réalisations et en être fier si l’on veut éviter le burnout.
Apprenez à prendre vos erreurs à bras le corps et considérez-les comme des éléments naturels du processus. De plus, poussez-vous à agir avant d’être prêt. Forcez-vous à démarrer le projet que vous planifiez depuis des mois. Le « moment parfait » est un mythe et il en est de même pour le travail 100% parfait. Plus vite vous l’accepterez, mieux ce sera pour vous.
2. La Superwoman ou le superman
Puisque les personnes qui vivent ce phénomène sont convaincues qu’elles sont des imposteurs, elles se poussent souvent à travailler de plus en plus fort pour être à la hauteur. Mais ce n’est qu’un faux camouflage de leurs insécurités, et la surcharge de travail peut nuire non seulement à leur propre santé mentale, mais aussi à leurs relations avec les autres.
Les bourreaux de travail qui se croient imposteurs sont en fait dépendants de la reconnaissance qui vient du travail, et non du travail lui-même. Apprenez à ne plus être dépendant de la reconnaissance. Personne ne devrait avoir le pouvoir de vous faire sentir bien dans votre peau plus que vous – même votre patron lorsqu’il donne son approbation à votre projet. D’un autre côté, apprenez à accepter les critiques constructives et ne les prenez pas à titre personnel.
Au fur et à mesure que vous vous familiariserez avec la reconnaissance interne et que vous serez en mesure d’entretenir votre confiance en vous et d’affirmer que vous êtes compétent et talentueux, vous pourrez réduire vos efforts en mesurant combien de temps il vous faut pour accomplir votre tâche sans problème.
3. Le génie naturel
Les personnes avec ce type de compétence croient qu’ils ont besoin d’être des génies naturels. À ce titre, ils jugent leur aisance et leur rapidité d’exécution basées sur la compétence par opposition à leurs efforts. En d’autres termes, s’ils mettent beaucoup de temps à maîtriser une tâche et la réaliser e éprouvent de la honte à cause de ça.
Ces types d’imposteurs placent la barre très haut, tout comme les perfectionnistes. Mais les génies naturels ne se jugent pas seulement en fonction de leurs propres exigences ridicules, ils se jugent aussi en fonction de leur capacité à bien accomplir les exploits dès la première tentative. Lorsqu’ils ne sont pas capables de réaliser quelque chose rapidement ou avec aisance, leur alarme retentit.
Pour y remédier, essayez de vous voir comme un chantier en cours de construction. Pour accomplir de grandes réalisations, il faut apprendre et développer des compétences tout au long de la vie – et c’est valable pour tout le monde, même pour les personnes les plus confiantes. Plutôt que de vous culpabiliser lorsque vous n’atteignez pas vos normes incroyablement élevées, identifiez des comportements spécifiques et modifiables que vous pouvez améliorer au fil du temps.
Par exemple, si vous voulez avoir plus d’impact au bureau, il est beaucoup plus productif de vous concentrer sur l’amélioration de vos compétences en matière de présentation plutôt que d’affirmer que vous n’êtes pas capable de parler en public.
4. Le soliste
Les personnes qui pensent que leur imposture sera dévoilée si elles demandent de l’aide sont appelées solistes. C’est bien d’être indépendant, mais pas au point de refuser de se faire aider de peur d’être qualifié d’incompétent.
Le soliste se soucie beaucoup de qui sera la personne qui est à même d’accomplir la tâche. Pour que cette dernière puisse figurer sur la liste des tâches finies, il faut que ce soit lui et lui seul qui s’en occupe. Le soliste pense à tort qu’il doit tout faire et tout régler par lui-même. Pour lui, demander de l’aide est signe d’échec qui évoque la honte.
5. L’expert
Les experts mesurent leurs compétences en fonction de ce qu’ils savent et de ce qu’ils peuvent faire. Croyant qu’ils ne pourront jamais acquérir suffisamment de connaissances, ils craignent d’être montrés du doigt comme étant inexpérimentés ou ignorants.
C’est vrai que l’on ne pourra jamais tout apprendre et tout savoir sur tout. Développer continuellement vos compétences peut certainement vous aider à faire des progrès sur le plan professionnel et à demeurer compétitif sur le marché du travail. Mais si l’on va trop loin, la tendance à rechercher sans cesse plus d’informations avant de prendre des décisions cruciales peut en fait devenir une forme de procrastination.
Commencez par acquérir les bonnes compétences pour le bon poste, au bon moment. Cela signifie acquérir une compétence au moment où vous en avez besoin, par exemple, si vos responsabilités évoluent, plutôt que de cumuler des connaissances pour ne rien en faire.
Si vous manquez d’assurance en vous même et vous souhaitez avoir un avis d’un professionnel, donc n’hésitez pas de nous contacter à tout moment, afin de vous proposer un thérapeute qui vous convient.